Que deviennent les enfants qui ont un TDAH (Trouble De l’Attention et Hyperactivité)?
Des adultes qui ont un TDAH?
La réponse est oui, du moins en partie. Selon diverses études, environ 7% des enfant seraient touchés par le TDAH et 60% d’entre eux vont garder des symptômes à l’âge adulte. Environ 3% de la population adulte présente encore des symptômes de TDAH.
Souvent ces personnes n’ont pas été diagnostiquées au cours de leur enfance.
Parmi les plaintes les plus souvent mentionnées des personnes atteintes du déficit d’attention, on retrouve :
• être et se sentir désorganisé;
• avoir de la difficulté à prêter attention (surtout envers des situations qui ne stimulent pas leur intérêt);
• avoir la bougeotte ou une agitation interne (cela peut être “un cerveau qui n’a pas de bouton off”);
• avoir beaucoup de difficultés à démarrer un projet ou à rester concentré sur une même tâche;
• avoir de la difficulté à gérer son temps au point d’être toujours en retard;
• être incapable de maintenir sa concentration pour une longue période de temps;
• perdre des objets régulièrement;
• oublier des détails ou des engagements;
• être impulsif, menant à de mauvaises prises de décision;
• souffrir de procrastination et/ou de perfectionnisme chronique;
• prendre des risques, et plus encore.
Notons qu’il est possible d’être atteint du trouble déficitaire de l’attention sans présenter tous ces signes et symptômes. Aussi, le degré avec lequel ces caractéristiques sont présentes varie d’une personne à l’autre.
Le terme « déficit de l’attention » porte à confusion. Ce dont il faut se rappeler, c’est que le TDAH n’est pas un déficit de l’attention, mais plutôt un déficit dans la capacité à contrôler son degré d’attention, d’impulsivité, et d’hyperactivité.
Ces personnes peuvent avoir beaucoup de difficultés à prêter attention à une conversation ou une activité qui ne les intéresse pas. Cependant, lorsqu’elles sont impliquées dans une activité qui stimule leur intérêt ou qui les stimule tout simplement, elles sont capables d’hyper-concentration ou hyper-focalisation c’est-à-dire qu’elles ont la capacité de fixer leur attention sur une activité à l’exclusion de toute autre.
Bien sûr, lorsqu’on regarde les caractéristiques du TDAH on peut penser: “ok mais tout le monde est un peu comme ça!”.
Ce qui caractérise le trouble par rapport à une “certaine” normalité, c’est le nombre de symptômes présents et la durée sur laquelle ils se présentent.
Le TDAH peut avoir des effets très néfastes sur la qualité de vie de l’adulte qui en souffre. C’est extrêmement frustrant, car les adultes atteints du TDAH peuvent avoir l’impression qu’il ne sont pas intelligents, qu’ils ne sont pas fiables, qu’il manquent de compétences élémentaires que les autres semblent avoir de manière naturelle comme organiser un dîner, faire une valise, arriver à l’heure à un rdv (ou… arriver le bon jour! ).
Il n’y a pas de différence d’intelligence entre les personnes atteintes de TDAH et la population générale. Le problème ne vient donc pas d’un déficit de “QI” mais du fait que le cerveau des personnes avec TDAH fonctionne différemment.
Mis à part les problèmes rencontrés, les personnes présentant un TDAH ont souvent extrêmement créatifs, non-conformistes et ont une pensée divergente (le fameux “thinking outside the box”).
Accompagner ces adultes signifie leur permettre d’exploiter des potentiels dont ils ne sont pas toujours conscients. En effet, leurs comportements ont souvent été critiqués depuis l’enfance (“tu es maladroit”, “on ne peut jamais compter sur toi”, “élève dissipé, non motivé, manque de discipline”… et j’en passe!).
Cependant, vivre et s’épanouir avec un TDAH en tant qu’adulte est possible et il n’est jamais trop tard pour commencer à travailler sur soi pour y parvenir.