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Montagnes russes émotionnelles, comment retrouver la sérénité? Première Partie

Updated: Aug 27

Être émotionnellement instable est éprouvant. Les émotions deviennent alors des ennemis que l'on tente de fuir ou de combattre et, plus on tente de les fuir ou de les combattre, plus elles sèment le chaos en nous.




Mais l'instabilité émotionnelle ne doit pas être une fatalité. Dans la plupart des cas, nous pouvons observer qu'elle est la conséquence de mauvaises habitudes mentales qui, elles-mêmes, créent un terrain favorable à l'instabilité émotionnelle.


En étudiant le mode de fonctionnement de personnes émotionnellement stables, la psychologie positive a permis de différencier les bonnes habitudes qui favorisent la sérénité, des mauvaises habitudes qui engendrent des montagnes russes émotionnelles.


D’une manière générale, les personnes émotionnellement instables ont tendance à:


  • Se perdre dans des spirales d’inquiétude et d’angoisse

  • Se retrouver coincées dans des états dépressifs et d’humeur sombre

  • Être nerveuses, agitées voire agressives face à la plus petite difficulté ou au moindre stress.

La plupart du temps, ce qui mène à cette instabilité émotionnelle est un ensemble d’habitudes mentales subtiles mais extrêmement puissantes. Ces habitudes ont pu être apprises au cours de l’enfance et ensuite renforcées au cours de la vie ou elles peuvent apparaître après une période de stress particulièrement intense.


Heureusement, il n’est jamais trop tard pour (dés-)apprendre!


L’enjeu est de traquer, d’identifier et d’éliminer ces habitudes mentales qui causent une souffrance psychologique inutile.


Voici deux habitudes mentales qui engendrent un véritable chaos émotionnel perpétuel. Les personnes émotionnellement stables savent instinctivement que ces habitudes ne sont pas profitables et les évitent. Les autres… doivent apprendre à s’en débarrasser!


Mauvaise habitude #1: “Je pense donc c’est vrai!”


En tant qu’humains, notre capacité à penser de manière rationnelle ainsi que créative, est l’une de nos grandes forces. Sans cette capacité, la théorie de la relativité générale ne serait pas apparue dans le cerveau d’Einstein, nous n’aurions pas les oeuvres de Léonard de Vinci, les romans de Proust ou les antibiotiques.

Cela dit, il ne faut pas être un génie reconnu pour avoir des idées géniales. Pensez à toutes les fois où vous avez résolu un problème de la vie quotidienne de manière créative ou à votre capacité à “multitasker” mentalement entre les enfants, les courses, le boulot, la famille, les collègues…


Cependant, pour chaque idée géniale, notre cerveau génère des milliers d’idées inutiles, bizarres, irrationnelles voire franchement stupides qui n’ont aucun sens - ni intérêt - particulier.

Exemple:


Les chats aboient, la caravane passe”.


Vous venez de lire cette phrase, autrement dit, elle a séjourné un instant dans votre cerveau exactement comme toutes ces idées que vous produisez à longueur de journée. Mais cela ne veut pas dire que son contenu soit vrai et/ou pertinent.

Aussi, il est important de se rappeler régulièrement que nos pensées ne sont pas toutes l’expression d’une vérité.


Exemple:


Mon partenaire est en retard, il a dû avoir un accident de voiture en rentrant du travail


Cette phrase - cette “idée”- est une pensée qui paraît réaliste parce qu’elle utilise une procédure de raisonnement logique “si -> alors”. On peut facilement se convaincre de la pertinence de ce raisonnement car c’est celui utilisé par la rationalité (par exemple en science ou en math).


Ce que le cerveau entend dans ce cas, c’est “Si mon partenaire est en retard, alors il a eu un accident en rentrant du travail”. Cette phrase devient un stimulus déclencheur d’émotions indépendamment de sa pertinence.

Lorsque l’on a pour habitude de générer ce type d’idées, on crée des vagues d’émotions subtiles qui paraissent anodines. Mais l’accumulation et la répétition de ces mini-stimuli finit par avoir un impact délétère sur notre humeur générale. Un fond d’anxiété, de déprime ou d’irritation devient constant et le moindre incident externe déclenche un tsunami d’angoisse, de dépression ou de colère.

Voici d’autres exemples de petites phrases qui n’ont l’air de rien et qui sont de véritables poisons pour notre équilibre psychologique:

“Ma présentation était nulle, mes collègues vont penser que je suis bête"

“Je passe trop de temps à travailler, je suis une mauvaise mére/un mauvais père"


“Je ne suis pas assez belle/intelligente/cultivée/drôle (etc.) mon partenaire va s’en rendre compte et va me quitter”


Ces phrases sont implicitement construites sur le modèle “si -> alors”. A ce titre, elles apparaissent légitimes. Mais en aucun cas, elles ne décrivent une réalité. Elles n’ont pas plus de sens que “Les chats aboient, la caravane passe”!



Que faire pour se débarrasser de cette habitude?


Etre vigilant! Se répéter régulièrement que ce n’est pas parce que l’on pense quelque chose que cette chose est vraie. Traquer les pensées qui génèrent des émotions.

Et surtout, ne pas croire tout ce que notre cerveau “radote”!





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